Environ 5'500 personnes sont soumises à un forfait fiscal en Suisse et paient à elles seules plus d’un milliard de francs d’impôts. Au delà de leurs contributions fiscales, ces personnes participent à plus d’un titre à la prospérité de notre pays. Elles consomment, investissent et soutiennent financièrement des institutions d’utilité publique et des manifestations culturelles. Au niveau économique, la suppression de ce régime fiscal remettrait en question bon nombre de PME qui emploient aujourd'hui environ 22'000 personnes dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la construction.

Les cantons doivent pouvoir garder leur souveraineté en la matière. 18 d’entre eux ont décidé de maintenir le système actuel, 5 l’ont aboli et 3 ne se sont pas déterminés sur la question. Quant aux chambres fédérales, elles ont déjà décidé de durcir ce régime fiscal en plaçant à partir du 1er janvier 2016 une base minimale imposable de 400'000.- pour l’impôt fédéral direct, ce qui va générer 300 millions de recettes fiscales supplémentaires.

Manifestement animée par la jalousie et/ou l’envie, cette initiative représenterait en cas d’acceptation une facture que la classe moyenne serait essentiellement appelée à payer, une fois de plus…

NON à l’abolition des forfaits fiscaux, qui ne profiterait très certainement qu’à nos pays voisins tels que la France, l’Autriche, le Liechtenstein, etc… qui appliquent du reste un régime fiscal identique…

Cédric Anker, vice-président UDC Courroux-Courcelon.

Lorsque l’on parle de «fusion» au sens plus ou moins large, les premières certitudes que l’ont croit avoir sont d’hypothétiques économies (baisses de primes), des frais administratifs moins élevés ou encore dans le cas présent une assurance maladie moins compliquée pour les assurés…

Notre système de santé n’est pas uniquement constitué des assurances-maladie. En font également partie les prestataires de services et leurs consommateurs. Dès lors, dire qu’une caisse unique est la solution n’est pas juste. L’évolution des coûts de la santé n’est pas uniquement due à son système de gestion administrative, mais également aux exigences croissantes des assurés et à une multiplication (superflue dans certains domaines) des actes médicaux, liée à une surcapacité chez les fournisseurs de prestations.

Aujourd’hui, notre système nous permet de bénéficier de soins de bonne qualité au moyen d’une couverture d’assurance basée sur un système concurrentiel entre assureurs privés qui doivent sans cesse trouver des solutions pour offrir les meilleures prestations au meilleur prix. Preuve en est du fait que chaque année, 10% des assurés changent de compagnie.

Le monopole engendré par une caisse unique n’est pas la solution en matière d’assurance-maladie. Si la pertinence d’une seule entité dans d’autres domaines d’assurance tels que celui de l’assurance-accident (SUVA) ou de l’assurance-chômage peut être justifiée, force est de constater que leurs frais administratifs sont respectivement de 11,3% pour la SUVA et de 9,2% pour l’assurance-chômage alors qu’il n’est en moyenne que de 5% pour une assurance-maladie active dans notre système de santé actuel…

Ce n’est pas une caisse unique qui fera baisser les frais médicaux, encore moins le nombre des prestations qui les engendrent. Notre système actuel doit certes être constamment amélioré, mais pas être remplacé.

Cédric Anker, Conseiller communal et vice-président UDC Courroux-Courcelon

Le monde du travail est à l’image de la Suisse, un ensemble composé d’unités aux besoins, aux contraintes et aux compositions différentes. Des différences considérables existent entre les types d’entreprises, les cantons, les agglomérations et les branches professionnelles.

À l’encontre de l’esprit fédéraliste, l’initiative est trop rigide et met en danger l’économie toute entière. Certes, le prix uniforme à l’échelle nationale de certaines denrées alimentaires dans les rayons des grands distributeurs nationaux est le seul dénominateur commun mais cet argument, à l’image de l’initiative, ne prend pas en compte le fait que notre pays, de par son relief notamment, ne peut pas répartir de manière équitable toutes les activités économiques qui y sont exercées.

L’initiative ne concerne pas uniquement ses «bénéficiaires» mais s’avérerait nuisible pour l’ensemble des salariés. Pour équilibrer la balance, le treizième salaire, le droit aux vacances, les heures supplémentaires, le travail sur appel, les horaires ou encore la cadence de travail pourraient faire l’objet de modifications.

En réponse à des attentes et des besoins spécifiques, les conventions collectives de travail ont été jusqu’à aujourd’hui une solution qui fait encore ses preuves. Les syndicats semblent dériver de plus en plus vers des réglementations uniformes au lieu de s’investir davantage dans le partenariat social. Il faut donc maintenir le système actuel et rejeter cette initiative le 18 mai prochain.

Cédric Anker, vice-président de l’UDC-Courroux.

Le 18 mai 2014, nous votons au sujet de la loi sur le fonds d’acquisition du Gripen. Afin de rester objectifs et de ne pas entrer dans le jeu des opposants qui veulent - une fois de plus -s’en prendre de manière détournée à l’armée en général, le sujet se doit d’être abordé de manière pragmatique et réaliste.

Notre flotte aérienne a diminué ces dernières années de plusieurs centaines d’unités. Il en reste aujourd’hui 86 (32 F/A 18 et 54 Tiger). Les Tiger ont été acquis il y a trente ans et ne répondent plus aux standards et aux exigences actuelles en matière de technologie et de rentabilité. Ils ne peuvent d’ailleurs plus être utilisés de nuit ou dans de mauvaises conditions de visibilité.

Les avions, qu’ils soient de combat ou non, n’échappent pas au retard qu’ils prennent au fil des années tant sur le point de la technologie que sur le point de la sécurité et de la rentabilité. Qui d’entre nous conduit encore une voiture achetée il y a trente ans ? À proportion gardée, nous nous sommes toutes et tous déjà constitué un fonds afin de nous permettre de changer de véhicule. Serions-nous rassurés si nous savions que la majorité des véhicules que nous croisons sur nos routes ne répondent plus aux standards de sécurité actuels ?

L’objet du vote du 18 mai 2014 poursuit la même logique. Il est nécessaire de permettre à l’armée de se constituer un fonds qui lui permettra de se procurer un  avion de combat multi-rôles pouvant intervenir dans tout le spectre des Forces aériennes, un avion qui se situe au plus haut niveau de la technique actuelle, qui propose le meilleur rapport prestations-prix tant en ce qui concerne l’achat que l’entretien. OUI au Gripen ! C’est le bon avion pour la Suisse !

Cédric Anker, vice-président UDC Courroux-Courcelon