Le monde du travail est à l’image de la Suisse, un ensemble composé d’unités aux besoins, aux contraintes et aux compositions différentes. Des différences considérables existent entre les types d’entreprises, les cantons, les agglomérations et les branches professionnelles.

À l’encontre de l’esprit fédéraliste, l’initiative est trop rigide et met en danger l’économie toute entière. Certes, le prix uniforme à l’échelle nationale de certaines denrées alimentaires dans les rayons des grands distributeurs nationaux est le seul dénominateur commun mais cet argument, à l’image de l’initiative, ne prend pas en compte le fait que notre pays, de par son relief notamment, ne peut pas répartir de manière équitable toutes les activités économiques qui y sont exercées.

L’initiative ne concerne pas uniquement ses «bénéficiaires» mais s’avérerait nuisible pour l’ensemble des salariés. Pour équilibrer la balance, le treizième salaire, le droit aux vacances, les heures supplémentaires, le travail sur appel, les horaires ou encore la cadence de travail pourraient faire l’objet de modifications.

En réponse à des attentes et des besoins spécifiques, les conventions collectives de travail ont été jusqu’à aujourd’hui une solution qui fait encore ses preuves. Les syndicats semblent dériver de plus en plus vers des réglementations uniformes au lieu de s’investir davantage dans le partenariat social. Il faut donc maintenir le système actuel et rejeter cette initiative le 18 mai prochain.

Cédric Anker, vice-président de l’UDC-Courroux.