Le 18 mai 2014, nous votons au sujet de la loi sur le fonds d’acquisition du Gripen. Afin de rester objectifs et de ne pas entrer dans le jeu des opposants qui veulent - une fois de plus -s’en prendre de manière détournée à l’armée en général, le sujet se doit d’être abordé de manière pragmatique et réaliste.

Notre flotte aérienne a diminué ces dernières années de plusieurs centaines d’unités. Il en reste aujourd’hui 86 (32 F/A 18 et 54 Tiger). Les Tiger ont été acquis il y a trente ans et ne répondent plus aux standards et aux exigences actuelles en matière de technologie et de rentabilité. Ils ne peuvent d’ailleurs plus être utilisés de nuit ou dans de mauvaises conditions de visibilité.

Les avions, qu’ils soient de combat ou non, n’échappent pas au retard qu’ils prennent au fil des années tant sur le point de la technologie que sur le point de la sécurité et de la rentabilité. Qui d’entre nous conduit encore une voiture achetée il y a trente ans ? À proportion gardée, nous nous sommes toutes et tous déjà constitué un fonds afin de nous permettre de changer de véhicule. Serions-nous rassurés si nous savions que la majorité des véhicules que nous croisons sur nos routes ne répondent plus aux standards de sécurité actuels ?

L’objet du vote du 18 mai 2014 poursuit la même logique. Il est nécessaire de permettre à l’armée de se constituer un fonds qui lui permettra de se procurer un  avion de combat multi-rôles pouvant intervenir dans tout le spectre des Forces aériennes, un avion qui se situe au plus haut niveau de la technique actuelle, qui propose le meilleur rapport prestations-prix tant en ce qui concerne l’achat que l’entretien. OUI au Gripen ! C’est le bon avion pour la Suisse !

Cédric Anker, vice-président UDC Courroux-Courcelon