La loi sur la police sauvegarde l'essentiel. C'est en dernière minute que les députés UDC ont gagné le bras de fer qui les opposait aux défenseurs des voyous.

A l'avenir la police pourra poser des caméras de surveillance sur la voie publique pour surveiller et identifier les hooligans, dealers, tagueurs, cambrioleurs et voyous en tous genres, sans poser de panneaux leur rappelant qu'ils sont filmés. Un détail essentiel pour interpeller ces gens mal intentionnés en flagrant délit. Vous pensez bien que si tous les radars étaient signalés 500 m avant, ils n'auraient aucun impact et tout le monde roulerait en excès de vitesse sur les routes non contrôlées. La surveillance inopinée reste le seul moyen de maîtriser la sécurité sur le territoire. Ce qui est valable pour les automobilistes l'est d'autant plus pour les cambrioleurs qui, sachant qu'ils sont filmés à un endroit changeront simplement de rue.

Le droit à la protection des données insiste que la loi sur la police contrevient au droit supérieur et viole la convention des droits de l'homme. Une grande partie des parlementaires a plié sous ce dictat de juges étrangers et oubliait que les victimes ont aussi des droits.

L'intervention musclée de l'UDC en deuxième lecture a fait pencher la majorité du Parlement. 31 députés ont suivi notre slogan :

Sans surveillance, pas de sécurité; sans sécurité, pas de liberté.

Cette victoire je l'attribue à vous chers électeurs de l'UDC et je la savoure particulièrement.

Thomas Stettler

L'initiative contre une immigration de masse n'a pas pour but de fermer hermétiquement nos frontières, mais bien de limiter l'immigration en fonction des besoins et capacités de notre pays. Il faut limiter et non stopper l'immigration. La croissance incontrôlée à laquelle nous faisons face nous bouffe.

Outre le problème de l'emploi dont beaucoup ont déjà parlé et que nous constatons tous, c'est la dégradation de nos paysages, le gagne-pain de l’agriculture locale qui me préoccupe. Que deviendra notre beau pays par le bétonnage massif nécessaire à accueillir ces nouveaux arrivants ? Nos forêts ? Nos pâturages ? Nos champs ? Faudra-t-il les remplacer par des autoroutes ? Des immeubles et autres diverses infrastructures ? La Suisse rurale vendue sur nos cartes postales, ne sera-t-elle bientôt plus que sur papier glacé ? Pour nous, agriculteurs, dont le travail quotidien contribue depuis des générations à maintenir ces paysages, nous n'avons pas le droit de laisser détruire ce que nos ancêtres nous ont légué, ces terres si chères à notre cœur, qui doivent nourrir la population.

Je connais les craintes de certains, d'éventuellement ne plus pouvoir engager la main d'œuvre nécessaire pour faire face au moment des récoltes, mais il n'est nullement question de les en priver dans cette initiative. Dans ce monde globalisé nous vivons du bon vouloir des consommateurs à manger local, alors soyons solidaires et employons local ! Si l’agriculture n'est pas solidaire des ouvriers et employés de ce pays qui connaissent la concurrences de cette libre-circulation sans limite, je crains que nos concitoyens consommateurs, ne finissent par aller s'approvisionner dans les pays frontaliers.

En tant qu'agriculteur, qu'avons-nous à perdre avec cette initiative : remplir une demande de permis si besoin, certes. Par contre, nous avons beaucoup plus à gagner : préserver nos terres nourricières pour les générations futures et garantir aux résidents suisses une production de qualité.

Pour ma part, ça sera donc un grand OUI à l'initiative contre l'immigration de masse le 9 février prochain. Et pour ceux qui me qualifient de xénophobe, car je soutiens cette initiative qui préfère simplement d’abord donner du travail à votre voisin chômeur avant d’engager quelqu’un d’un autre pays, je suis prêt à le porter. Pas vous ?

 

Thomas Stettler Député

Article paru dans le "Courrier des lecteurs" du QJ du lundi 3 février 2014.