En pleine région périphérique et donc guère confrontée aux interminables embouteillages répertoriés sur le réseau routier suisse, la population jurassienne pourrait ne pas trop se sentir concernée par la question relative à un financement équitable des transports.

Au contraire, même si les régions périphériques peuvent jouir d’une certaine fluidité dans le trafic, force est de constater que l’état global de nos infrastructures routières ne fait pas partie de nos points forts. La majeure partie de notre économie circule par la route et c’est également le cas de de la toute grande majorité de nos transports publics. Indirectement, nous sommes toutes et tous des usagers de la route, qu’on le veuille ou non. Voter pour cette initiative, c’est nous donner les moyens d’entretenir et d’améliorer nos infrastructures existantes et de nous permettre de financer au besoin de nouveaux projets entièrement respectueux du paysage et de l’environnement. Il est totalement illusoire de penser que nous pouvons juguler la circulation routière, et encore moins dans notre région. Nous devons la planifier et la financer intelligemment.

OUI à un financement équitable des transports le 5 juin prochain.

Lionel Montavon, député suppléant UDC, 2823 Courcelon

Argumentaire de Lionel Montavon, député suppléant, lors de l'assemblée générale de l'UDC Jura du 29 avril 2016

M. le Président, Cher Comité, Chers élus, Mesdames, Messieurs, Chers Amis de l'UDC,

Concernant le week-end de votation du 5 juin 2016, nous serons appelés à voter sur l'initiative "Vache à lait", appelée plus sérieusement "L'initiative pour un financement équitable des transports. Cette action demande en fait que les taxes sur les carburants ne soient utilisées uniquement par le trafic routier. Il est utile de préciser que cette initiative a été lancée par un comité interpartis, avec le soutien de représentants et d'organisations liés à l'économie.

Les goulets d'étranglement, le mauvais entretien et l'exploitation lacunaire des routes nationales sont à l'origine de la surcharge de ces axes. Ces goulets doivent être éliminés et des routes de contournement doivent être réalisées. Aujourd'hui, seul un tiers des 9 milliards de nos francs encaissés par la Confédération aux usagers de la route est utilisé à des tâches routières, soit 3 milliards. Le reste est reversé en partie aux transports publics et pour l'autre partie, pour combler les trous de la caisse fédérale.

Comme dit précédemment, les impôts et redevances versés par les usagers de la route seront effectivement utilisés pour la route, ceci en cas d'acceptation de cette initiative.

C'est pourquoi je dirai le week-end du 5 juin 2016, un grand OUI CONVAINCU au financement équitable des transports.

En date du samedi 23 avril 2016, à 11 personnes, les délégués jurassiens et des invités ont fait le déplacement jusqu'à Langenthal dans le canton de Berne, où se déroulait l'assemblée des délégués de l'UDC Suisse. A cet endroit, les personnes présentes ont voté par 484 voix pour le oui et 5 personnes pour le non, concernant cette initiative "Vache à lait". Je vous recommande bien évidemment de voter le Oui !

Je vous remercie de votre attention.

Lionel Montavon, député suppléant, 2823 Courcelon

En cent ans, le nombre d’exploitations agricoles a chuté d’env. 75%. Les agriculteurs encore actifs doivent de plus en plus se tourner vers une diversification de leurs activités, en exerçant dans la plupart des cas un deuxième métier en parallèle à leur exploitation agricole…

En cette fin d’année, on assiste une fois de plus à une chute dramatique des prix du lait pour les producteurs. La gestion des quantités produites est un exercice périlleux et la Suisse romande a très bien compris qu’il fallait valoriser sa production laitière à l’échelon local. En effet, des zones de production et de transformation locales de fromages on été implantées sur leur lieu de production laitière. On pense notamment au Gruyère, à la Tête de Moine, à l’Etivaz ou encore au fameux fromage à raclette. La transformation du lait dans les régions de production représente un moyen considérable de juguler notre dépendance au marché international. Pour rappel, le projet JURA-LAIT avait été élaboré dans notre canton il y a une trentaine d’années… Ne serait-ce pas le moment opportun pour le remettre sur la table ?

Quoi qu’il en soit, il me paraît important en cette période de fêtes et d’achats de toutes sortes de mettre en avant cette réflexion : Le prix du lait est indirectement l’affaire de chacun de nous. Je ne pense pas que nous allons aller acheter du Gruyère, de la Tête de Moine ou un autre fromage de NOTRE région en Allemagne ou en France… Alors pourquoi y achèterions-nous du lait ? Si vous n’avez pas encore trouvé votre bonne résolution pour 2015, pensez à nos agriculteurs et contribuez à éclaircir leur avenir en achetant LEURS produits, ici en Suisse.

Lionel Montavon, agacé par la diminution du prix du lait pour les producteurs.

Combien de combats et d’efforts n’avons-nous pas eu à mener et à surmonter pour que notre canton puisse enfin être désenclavé ? Quelles perspectives de croissance pour notre région ne pouvaient-elles pas être envisagées tout simplement parce que nous n’étions pas raccordés de façon optimale aux autres régions de notre pays tout comme à l’international ?

La construction d’un deuxième tunnel au Gothard est indispensable si nous voulons éviter d’isoler le Tessin du reste de la Suisse et par la même occasion de nuire à l’économie locale des cantons du Tessin, d’Uri et des Grisons. De plus, pour un peuple qui lors des dernières votations a marqué son attachement à la qualité du paysage (lex Weber, modification de la LAT,…), suivre les opposants au tunnel de réfection reviendrait à construire des infrastructures de ferroutage dont la taille totale représenterait 22 terrains de football, mitant de ce fait les étroites vallées alpines, sans pour autant réussir à infléchir de manière significative la charge du trafic routier. La construction d’un deuxième tunnel au Gothard n’amènerait pas une augmentation réelle du trafic, lequel y trouverait plutôt un gain en fluidité et surtout en sécurité !

Depuis l’ouverture de nos tunnels autoroutiers sur sol jurassien, de trop nombreux accidents s’y sont produits…. Toutes proportions gardées entre le Gothard et l’A16, il est clair et net que la sécurité du tunnel du Gothard doit être améliorée et cela passe par la suppression à terme du trafic bidirectionnel. En acceptant la construction d’un tunnel de réfection, nous serons alors en mesure de rénover l’ancien tunnel, d’éviter l’isolement du Tessin du reste de la Suisse pendant quelques années et surtout d’améliorer la sécurité dans cet ouvrage d’importance internationale. Il faut donc à mon sens dire OUI au tunnel de réfection du Gothard le 28 février prochain.

 

Lionel Montavon, député-suppléant, UDC Jura.