En cent ans, le nombre d’exploitations agricoles a chuté d’env. 75%. Les agriculteurs encore actifs doivent de plus en plus se tourner vers une diversification de leurs activités, en exerçant dans la plupart des cas un deuxième métier en parallèle à leur exploitation agricole…

En cette fin d’année, on assiste une fois de plus à une chute dramatique des prix du lait pour les producteurs. La gestion des quantités produites est un exercice périlleux et la Suisse romande a très bien compris qu’il fallait valoriser sa production laitière à l’échelon local. En effet, des zones de production et de transformation locales de fromages on été implantées sur leur lieu de production laitière. On pense notamment au Gruyère, à la Tête de Moine, à l’Etivaz ou encore au fameux fromage à raclette. La transformation du lait dans les régions de production représente un moyen considérable de juguler notre dépendance au marché international. Pour rappel, le projet JURA-LAIT avait été élaboré dans notre canton il y a une trentaine d’années… Ne serait-ce pas le moment opportun pour le remettre sur la table ?

Quoi qu’il en soit, il me paraît important en cette période de fêtes et d’achats de toutes sortes de mettre en avant cette réflexion : Le prix du lait est indirectement l’affaire de chacun de nous. Je ne pense pas que nous allons aller acheter du Gruyère, de la Tête de Moine ou un autre fromage de NOTRE région en Allemagne ou en France… Alors pourquoi y achèterions-nous du lait ? Si vous n’avez pas encore trouvé votre bonne résolution pour 2015, pensez à nos agriculteurs et contribuez à éclaircir leur avenir en achetant LEURS produits, ici en Suisse.

Lionel Montavon, agacé par la diminution du prix du lait pour les producteurs.