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Catégorie : Carnet de Cédric Anker
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Lorsque l’on parle de «fusion» au sens plus ou moins large, les premières certitudes que l’ont croit avoir sont d’hypothétiques économies (baisses de primes), des frais administratifs moins élevés ou encore dans le cas présent une assurance maladie moins compliquée pour les assurés…

Notre système de santé n’est pas uniquement constitué des assurances-maladie. En font également partie les prestataires de services et leurs consommateurs. Dès lors, dire qu’une caisse unique est la solution n’est pas juste. L’évolution des coûts de la santé n’est pas uniquement due à son système de gestion administrative, mais également aux exigences croissantes des assurés et à une multiplication (superflue dans certains domaines) des actes médicaux, liée à une surcapacité chez les fournisseurs de prestations.

Aujourd’hui, notre système nous permet de bénéficier de soins de bonne qualité au moyen d’une couverture d’assurance basée sur un système concurrentiel entre assureurs privés qui doivent sans cesse trouver des solutions pour offrir les meilleures prestations au meilleur prix. Preuve en est du fait que chaque année, 10% des assurés changent de compagnie.

Le monopole engendré par une caisse unique n’est pas la solution en matière d’assurance-maladie. Si la pertinence d’une seule entité dans d’autres domaines d’assurance tels que celui de l’assurance-accident (SUVA) ou de l’assurance-chômage peut être justifiée, force est de constater que leurs frais administratifs sont respectivement de 11,3% pour la SUVA et de 9,2% pour l’assurance-chômage alors qu’il n’est en moyenne que de 5% pour une assurance-maladie active dans notre système de santé actuel…

Ce n’est pas une caisse unique qui fera baisser les frais médicaux, encore moins le nombre des prestations qui les engendrent. Notre système actuel doit certes être constamment amélioré, mais pas être remplacé.

Cédric Anker, Conseiller communal et vice-président UDC Courroux-Courcelon